Jardin d’Argentan, André Mare, 1905 © Musée Fernand Léger – André Mare.

Jardin d’Argentan d’André Mare

André Mare a 20 ans lorsqu’il peint le jardin de sa maison d’enfance, situé rue Vieille Prison à Argentan. La touche picturale y est impressionniste. André Mare est alors, tout comme Fernand Léger, en pleine recherche de son langage artistique.

Peindre à Argentan

Jardin d’Argentan (1905) fait partie des collections du musée grâce à un don de l’un des ayant-droits d’André Mare.
Lorsqu’il peint cette œuvre, André Mare a déjà déménagé sur Paris, où il partage un atelier commun avec son ami Fernand Léger. Tous deux reviennent néanmoins dans leur ville d’enfance et continuent d’y peindre, notamment à l’occasion de leurs vacances estivales.

Le jardin, un sujet impressionniste

Jardin d’Argentan, André Mare, 1905 © Musée Fernand Léger – André Mare.

Jardin d’Argentan, André Mare, 1905 © Musée Fernand Léger – André Mare.

Les couleurs utilisées, leur traitement, le travail sur la lumière, mais aussi le sujet de l’œuvre la rapprochent du courant impressionniste. La représentation du jardin de l’artiste est en effet l’un des sujets favoris des impressionnistes, qui privilégient le travail en plein air pour sortir des sujets académiques et traiter la lumière de façon optimale.

A l’âge de 14 ans, André Mare avait déjà représenté son jardin familial, avec une approche similaire. Les figures majeures de son enfance y sont représentées : sa mère, son oncle – qui lui communique sa passion des chevaux – sa sœur Thérèse et son père. La représentation de l’intime est aussi l’un des sujets de prédilection des impressionnistes.

Jardin familial, André Mare, 1899. Huile sur bois H 18cm. X L. 24,3. Inv. MFL.2019.2.2 © Musée Fernand Léger – André Mare

Jardin familial, André Mare, 1899. Huile sur bois H 18cm. X L. 24,3. Inv. MFL.2019.2.2 © Musée Fernand Léger – André Mare

Jardin familial, André Mare, 1899. Huile sur bois H 18cm. X L. 24,3. Inv. MFL.2019.2.2 © Musée Fernand Léger – André Mare

Photographie d’André Mare et de sa famille. © Fonds d’archives André Mare, IMEC, Abbaye d’Ardenne. Tous droits réservés à IMEC Images

Les recherches picturales

Datée de 1905, Jardin d’Argentan est peinte à un moment charnière pour l’artiste, celle des recherches picturales, qu’il partage d’ailleurs avec Fernand Léger. En témoigne la lettre qu’il écrit à son épouse Charlotte Merlin en mars 1906 :
« Je viens de passer la soirée avec notre ami Léger ; après avoir roulé de Rubens à Carrière, la conversation est tombée sur nous et nous nous sommes convenus des mêmes vicissitudes , des mêmes dégoûts, des mêmes faiblesses ; nous nous sommes souvenus des mêmes découragements, des mêmes impuissances devant la toile. Et les doutes, toujours sur soi, et les doutes sur la chose entreprise ; et le labeur stérile et l’inutile aussi pour arriver à un maigre résultat ». Fonds d’archives André Mare, IMEC.
La même année, Fernand Léger peint lui aussi le jardin de sa maison d’enfance, avec l’allée et le parterre central. Les deux artistes aiment confronter leurs travaux et se critiquer afin de faire évoluer leur technique.

Le jardin de ma mère, 1905 © Photo RMN - Grand Palais / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020

Le jardin de ma mère, 1905 © Photo RMN - Grand Palais / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020

Le jardin de ma mère appartient aux collections du musée nationale Fernand Léger à Biot. Elle fait partie des rares œuvres de jeunesse qui n’ont pas été détruites par l’artiste lui même. C’est à partir de cette œuvre que le jardin du musée Fernand Léger – André Mare a été reconstitué.

Jardin du musée, maison d’enfance de Fernand Léger © Service communication, Ville d’Argentan.

Jardin du musée, maison d’enfance de Fernand Léger © Service communication, Ville d’Argentan.