Caricature de la Justice, André Mare
André Mare est né dans une famille de la bourgeoisie argentanaise, typiquement normande. Son éducation est stricte, entre un père greffier au Tribunal de commerce d’Argentan et une mère soucieuse des conventions.
La caricature, un moyen d’expression
Lorsqu’André Mare rencontre Fernand Léger sur les bancs du collège, c’est une passion commune qui les unit : celle du dessin, notamment de la caricature. André Mare s’y essaye régulièrement, à tel point que ses relevés de notes en témoignent, le principal du collège évoquant un élève manquant de sérieux « meilleur caricaturiste que candidat au baccalauréat ».
Bien entendu, les parents de Mare n’envisagent pas un avenir artistique pour leur fils. Le père entrevoit plutôt un avenir de magistrat et pousse son fils en ce sens.
Soutenu par son grand-père maternel, Mare part étudier l’art à Paris en 1903. Cette caricature est très probablement un témoignage de son opposition à son père quant à son avenir.
Au premier plan se tient un homme ventru en costume. Au second plan, sur la gauche, se trouve une guillotine à la lame sanguinolente. En haut de la guillotine se tiennent des personnages, certains pendus ou pratiquant la « pêche aux pendus « . Au bas gisent des têtes coupées.
Une vision bien personnelle de la justice et des aspirations paternelles…